Les magnétiques.

Film français de Vincent Maël Cardona – 1H38 – SN 17 novembre 2021
Avec Thimotée Robart, Marie Colomb, Joseph Olivennes

Synopsis: Une petite ville de province au début des années 80. Philippe vit dans l’ombre de son frère, Jérôme, le soleil noir de la bande. Entre la radio pirate, le garage du père et la menace du service militaire, les deux frères ignorent qu’ils vivent là les derniers feux d’un monde sur le point de disparaître.

Pour ceux qui comme moi étaient jeunes et pleins d’espoir dans l’avenir en cette fameuse année  1981, ce film est une sacrée bouffée d’oxygène et un retour, nostalgique ou pas, vers une époque bien révolue.

Lors de l’avant-première de ces  Magnétiques au 400 Coups le 22 octobre, le metteur en scène présentait son œuvre comme étant un film “historique” lui même étant né en 1982 n’ayant donc pas vécu les années 1981 à 1983 qui ont par beaucoup d’aspects transformé notre pays. Cette analyse m’a laissé un peu perplexe car, comme le personnage principal, je suis parti au service militaire en 1981 et il m’est difficile de parler d’Histoire quand j’évoque cette période !

Les deux  personnages principaux de ce film sont jeunes et ont une foi totale dans la musique. Ils animent d’ailleurs une radio pirate comme il y en avait beaucoup en France. A cet égard, la bande son est superbe, allant de Joy Division aux Undertones en passant par Marquis de Sade, quelques noms de groupes de cette new wave qui a donné naissance au rock des années 2000. J’ai moi même, jeune lyonnais à l’époque, vécu la naissance et l’éclosion de quelques belles radios locales (Radio Bellevue, Radio Canut…). On assiste à quelques scènes superbes lors desquelles Philippe, personnage assez terne dans la vie, fait preuve d’une énergie hors du commun en tant que DJ. Sa déclaration d’amour par radio interposée à base de gimmicks et de sons bizarres restera dans les annales du cinéma musical.

Ce premier film, parfaitement maîtrisé (une belle photo “d’époque”, des décors évocateurs, un scénario limpide, des jeunes acteurs impeccables et à mon avis pleins d’avenir….) est aussi une belle histoire d’amour entre Marianne, une jeune allemande, et les deux frères aux caractères antinomiques.

Comme le dit si bien Alex Masson, notre président des dernières Rencontres, dans le numéro 89 de la revue V.O “c’est une belle histoire joyeuse, pudique, sincère, Tout ce dont on a bien besoin en ce moment”.

Olivier Toureau

A noter que ce film, programmé du 15 au 21 décembre au cinéma Les 400 Coups, sera l’objet d’une soirée “spéciale rock lyonnais des années 80” le 17 décembre car il sera suivi d’un mini concert du groupe Affection Place, un des nombreux groupes de la scène lyonnaise dans le début des années 80 qui s’est reformé et sort un disque l’année prochaine.

Voir la bande annonce.