L’emploi d’animaux dans les films, en rôle principal ou comme faire-valoir du héros, est tellement fréquent qu’on ne se risque pas à en dresser la liste. Mais le chien est de loin l’animal le plus souvent mis en scène, et ce dès le début du Septième Art.
On ne mentionne que pour l’anecdote l’apparition fugace, non prévue au casting, d’un bâtard dans la cohue de la sortie des usines Lumière, bien évidemment premier animal à apparaître sur un écran. On recense plus d’une centaine de films à acteurs canins, en incluant les films d’animation mais sans retenir les séries télévisées. Ils sont de toutes races: Saint Bernard ( Beethoven ), chien-loup ( Croc blanc ), bouledogue ( l’incroyable voyage ), Colley (Lassie ) de type indéfini ( Wallace et Gromit )…
A une exception près, l’acteur canin est un animal attachant, intelligent même si parfois naïf, chaleureux, dévoué à son maître, secourable… L’exception, c’est le chien des Baskersville emprunté à Conan Doyle, croisé de limier et de Mastiff, mais dévoyé par son propriétaire criminel.
Le plus célèbre des comédiens quadrupèdes est Rintintin, berger allemand incroyablement doué, ramené du front par un G.I en 1918 et vite utilisé par Hollywood pour ses qualités athlétiques et sa finesse. A partir de 1923 il figure dans une trentaine de westerns. Il a son étoile sur le trottoir du Walk of Fame de Hollywood Boulevard, à l’instar des plus grandes vedettes. A sa mort, son corps est rapatrié en France. Ses groupies, s’il en reste, peuvent aller se recueillir sur sa tombe au cimetière d’Asnières-sur-Seine.
Guy Reynaud