Les heures heureuses.

Martine Deyres :la réalisatrice

Née  à Lyon en 1972, Martine Deyres a d’abord suivi des Études théâtrales et été comédienne avant de se diriger vers le cinéma documentaire.
Formée aux Ateliers Varan puis à Lussas (Master 2 documentaire de création), elle a réalisé Lieu commun (2003) ou White Spirit (2006).

Elle s’intéresse depuis quelques années au monde de la psychiatrie. En travaillant à la préparation de son long métrage sur l’asile de Saint-Alban, elle a rencontré le célèbre psychiatre Jean Oury avec qui elle a réalisé un long film composé d’entretiens, Le Sous-bois des insensés (2015).

Les heures heureuses : le film 

« Entre 1939 et 1945 plus  de 40 000 internés sont morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques français. Un seul lieu échappe à cette hécatombe, l’asile d’un village isolé du centre de la France : Saint-Alban-sur-Limagnole en Lozère. Que s’est-il passé, ici et nulle part ailleurs, qui ait fait exception ? La réponse se trouve peut-être dans ces quelques heures de films amateurs que j’ai par hasard retrouvés et qui, surgissant du passé, viennent témoigner des mille et une inventions quotidiennes d’un lieu de résistances. »
Qui d’autre mieux que Martine Deyres elle-même pour résumer son film ?
Uniquement composé d’images d’archives, on y retrouve –ensemble !- des soignés et des soignants, des célèbres résistants (dont Eluard), des habitants du village , plein d’émotion et de tendresse. Le montage est exceptionnel.

Parce qu’il parle de la découverte d’artistes d’art brut (dont Auguste Forestier), le film arrive en point d’orgue à l’exposition « art brut en compagnie »organisée dans la ville de Villefranche jusqu’au 8 décembre.

Autour de Martine Deyres qui nous présentera son film en avant-première le 3 décembre à 20 heures : des membres de l’association  « art brut en compagnie », et des spécialistes de l’univers de la psychiatrie institutionnelle.

Christine Poirier