à partir du 24/01/24 Si seulement je pouvais hiberner de Zoljargal Purevdash

Si seulement je pouvais hiberner

 

Réalisatrice : Zoljargal Purevdash

Acteurs : Battsooj Uurtsaikh, Nominjiguur Tsend,    Tuguldur Batsaikhan

Drame/teen-movie – France/ Suisse/Mongolie/Quatar –  Date de sortie : 10 janvier 2024 – 1h38 –

Synopsis : montré dans le cadre de la sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023, ce film raconte comment Ulzii, un brillant adolescent, surmonte sa condition pour préparer un concours national de sciences physiques. Refusant la honte que représente chez lui la mendicité , le jeune prodige doit se battre au quotidien pour pallier aux défaillances d’une mère veuve, sans emploi, illettrée et alcoolique. Les difficultés du quotidien s’ajoutent les unes aux autres. Trouver l’argent pour chauffer la « yourte » familiale, soigner le petit frère, échapper à la misère et à la délinquance devient le parcours du combattant du « grand frère » en responsabilité.

 

Avis d’un membre du Groupe Programmation de L’Autre cinéma :

Un très beau film, intelligent, sensible. Il m’a fait un peu penser au cinéma réaliste italien d’un autre temps. Les relations entre les nombreux personnages sont particulièrement travaillées, crédibles. La situation de misère est explorée dans tous les aspects de la vie quotidienne sans être démonstrative, apitoyée. Au-delà de la narration elle-même, tout en la mettant en valeur, la lumière, les images sont très belles“.  Gilles Cavatorta.

Entretien avec Zoljargal Purevdash

« Oulan-Bator est la capitale la plus polluée au monde, car plus de 60 % des  habitants vivent dans le quartier des yourtes, où il n’y a pas de système de chauffage ni d’infrastructure et où l’on brûle du charbon pour survivre à l’hiver brutal de -35 °C.

 En 2016, nous avons eu la première grande manifestation contre la pollution de l’air. Les réseaux sociaux ont été remplis de messages et de commentaires haineux et les manifestants ont été très durs envers les habitants de mon quartier. Je sais que personne ne brûle du charbon pour empoisonner l’autre côté de la ville. Ce que nous respirons n’est pas de la fumée, c’est de la pauvreté. Je suis assez surprise que beaucoup de gens dans notre ville ne le comprennent pas et veuillent simplement que nous disparaissions au lieu de protester pour des solutions telles que des panneaux solaires ou une nouvelle usine de production d’énergie. Nous vivons dans la même ville et avons les mêmes problèmes, mais nous ne nous comprenons pas. Alors comment pouvons-nous résoudre nos problèmes ensemble ?

 C’est pourquoi j’ai voulu faire un film sur un adolescent qui vit dans le quartier des yourtes et qui rêve d’un avenir radieux, mais qui est fortement affecté par ses relations avec sa famille et par sa situation sociale. Avec ce film, je voulais que mes concitoyens comprennent, ressentent et embrassent les luttes et les joies des uns et des autres. » – dossier de presse

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