Pour Sama
Waad al-Kateab est étudiante à Alep quand elle commence à filmer son quotidien, en 2011 (elle veut devenir journaliste).
Elle continuera 5 ans et accumulera 500 heures d’images.
Avec le documentariste Edward Watts, elle en a tiré ce film, qui a déjà reçu de nombreuses récompenses et a été ovationné plusieurs minutes à Cannes et dans d’autres festivals.
En effet, cette lettre ouverte à sa fille Sama est très émouvante dans ce qu’elle nous dit du quotidien des habitants d’Alep pendant ces années de guerre. Le récit intime, sans la moindre impudeur, rejoint le témoignage à valeur historique qui aide à comprendre une situation plus que complexe.
Les images ne vont jamais dans l’insoutenable, même si on comprend qu’il n’est jamais loin, et sont choisies pour ne pas porter atteinte à la dignité individuelle des protagonistes.
Les réalisateurs parviennent malgré tout à faire place à l’espoir dans ce qu’ils nous montrent, et la force de vie de Waad, de sa famille et de leurs amis est source d’espoir.
A voir, même si l’on redoute d’être choqué par la dureté du sujet de ce beau documentaire.
Sophie Rakotomalala
Pour Sama est à l’affiche au cinéma Les 400 Coups de Villefranche jusqu’au samedi 18 janvier