Sergei Loznitsa, cinéaste ukrainien, n’est pas un inconnu pour les spectateurs des 400 coups qui ont visionné Une femme douce en 2017.
Une guerre civile entre l’armée ukrainienne et les Ukrainiens séparatistes pro-russes de cette région du Donbass (est de l’Ukraine). Un conflit très oublié depuis mai 2014 (2821 civils tués-1.450.000 déplacés intérieurs). Des protocoles de cessez le feu jamais respectés. Des violations des droits de l’homme de part et d’autre. Ce film nous permet d’appréhender la complexité de la situation.
Ce film de fiction, en relation avec une réalité, est aussi fou que peut l’être une guerre civile. Le spectateur est propulsé dans les check-points, les QG, les lieux publics divers où s’expriment l’absurdité des comportements, la violence. S’agit-il de l’armée ukrainienne, des rebelles ? Le spectateur est fasciné, sidéré devant les scènes qui se succèdent à un rythme effréné et oppressant, comme autant de fenêtres sur une région à la dérive où priment la force brutale, l’oppression, la corruption.
Un film, une réalité, à découvrir et que l’on ne peut oublier.
Odile Orsini